Revue de presse
L'Echo Régional du 5 juin 2003
LE PROVISEUR S'ECLATE DANS SON LIVRE
Il fallait oser. Être proviseur et appeler son roman Cool ! le lycée coule ! Un titre provocateur surtout dans une période sociale aussi tendue. Qu'on se rassure, Michel LOIRETTE n'a rien d'un provocateur, juste un brin d'humour communicatif qu'il fait partager aux lecteurs dans son dernier roman. La vie d'un lycée vu par un proviseur et raconté avec verve. Michel LOIRETTE sait de quoi il parle puisqu'il travaille dans l'Éducation Nationale depuis plus de 37 ans. Il est actuellement proviseur au lycée d'Évry. “ Ce livre s'appuie sur mon expérience personnelle ”, reconnaît l'intéressé.
Dans son dernier roman, Michel LOIRETTE met en scène un proviseur adjoint, Julien Chabrenac, qui va se retrouver dans un milieu scolaire très différent de celui dans lequel il a jusqu'alors exercé. Les difficultés qu'il va rencontrer sont racontées avec beaucoup d'humour. Une façon originale d'évoquer des sujets graves qui restent, encore et toujours d'actualité : la violence, les grèves, les conflits internes... “ J'ai souhaité aborder ces problèmes sur un ton humoristique pour éviter de sombrer dans la sinistrose ” prévient Michel LOIRETTE.
Mais, au-delà des difficultés quotidiennes, le roman évoque des jeunes qui veulent y arriver en dépit de conditions de vie difficile dans leur cité et dans leur lycée. Plusieurs anecdotes, toutes exactes, parsèment l'ouvrage. Le proviseur-écrivain espère également, à travers son livre, tirer la sonnette d'alarme sur le profond malaise qui ronge l'Éducation Nationale.
“ Les ministres sont très éloignés de la réalité du terrain. Le malaise est profond chez les enseignants et les réformes proposées par les hommes politiques sont souvent inadaptées ”. Sur le blog du site de Michel LOIRETTE, les réactions des lecteurs sont encourageantes. Parmi elles, celles de Luc FERRY et de son collègue Xavier DARCOS. Ils ont apprécié le livre. Ce dernier leur permettra, peut-être, de mieux comprendre le malaise ambiant qui règne aujourd'hui. Cool ! le lycée coule est publié aux Editions Osmondes. Prix du livre : 20 Euros.
AM.
Le progrès St-Affricain du vendredi 14 mars 2003 :
Lu Pour Vous
Par Jacques VAIZY
Article Michel LOIRETTE - Cool ! Le Lycée coule !
Il y a cinq ans, nous faisions connaissance avec un écrivain tout à fait de chez nous. Son père était né à Saint-Affrique, sa grand-mère maternelle était de Saint-Rome-de-Tarn et Loirette est un nom bien connu dans la région. Michel LOIRETTE nous proposait la boîte brisée, une boîte remplie “ de légendes d'hier et d'aujourd'hui en sud Aveyron ”. Deux ans plus tard, il récidivait avec : “ Par les cornes de Belzébuth ”, un livre que nous avons jugé “ plein de diableries ” : Evénements curieux, mystérieux, inexpliqués, survenus en Aveyron comme à Paris, propres à vous faire rêver la nuit.
Mais Monsieur le Proviseur d'un grand lycée parisien continuait d'exercer ses fonctions, ô combien de plus en plus délicates ! C'est alors qu'il a réalisé que le livre qu'il ambitionnait d'écrire, il était en train de le vivre lui-même. Et, en vue d'occuper sa retraite qu'il sentait toute proche, il s'est lancé dans cette périlleuse aventure : révéler sans fard la vie d'un grand lycée à l'aube du troisième millénaire sans pour autant faire œuvre biographique.
C'est l'histoire de Julien Chabrenac, nommé proviseur adjoint dans une zone d'éducation prioritaire qui va nous permettre de pénétrer dans les œuvres vives et dans les coulisses d'un de ces établissements qui font couler tant d'encre. Julien va se trouver confronté “ à un proviseur caractériel et paranoïaque, à des professeurs à bout de nerfs ” et à des élèves... difficilement contrôlables ! Sans parler de l'Administration “ qui a perdu pied avec la réalité ” et fait n'importe quoi !
Dans ces conditions, il n'y a que ceux qui ont bu quelque potion magique à leur naissance qui sont à même de résister. Comme Julien, Michel LOIRETTE est de ceux-là. Sa potion, il l'a consommée tout petit déjà avec ses origines aveyronnaises qui lui ont dispensé santé, lucidité et équilibre. Aussi se permet-il le luxe de traiter un sujet aussi préoccupant par cette arme redoutable : la dérision, qui est un antidote efficace du désespoir. Déjà le titre nous avertit : “ Cool ! le lycée coule ! ” est une œuvre débordante d'humour grinçant.
Cela n'empêche pas le lecteur de prendre ce problème très au sérieux. Les pitreries et les exactions tragi-comiques d'une poignée d'inconscients ne doivent pas nous faire oublier que le plus grand nombre d'enseignants ne demande qu'à travailler efficacement, que des millions d'élèves veulent mener leurs études dans la paix et la confiance.
Un livre qui réjouit l'esprit, peut-être, mais qui soulève de vrais questions sur lesquelles il faudra bien un jour se pencher sérieusement.
Le républicain du jeudi 13 mars 2003
Article : La drogue et les jeunes, exemple au lycée du parc des Loges à Évry
“ Le cannabis s'est profondément banalisé ”
Devant la banalisation de l'usage du cannabis auprès des jeunes, Michel LOIRETTE, chef d'établissement au lycée du parc des loges, à Évry, a choisi de parler de ce phénomène qui l'inquiète. Il a publié un livre aux éditions Osmondes “ Cool ! Le lycée coule ! ” qui traite du problème.
Tranquillement assis derrière son bureau, Michel LOIRETTE, le proviseur du lycée du parc des loges, à Évry, reste philosophe quand on lui parle des problèmes de drogue à l'intérieur de l'enceinte de son établissement. “ Je distingue nettement les drogues licites (alcool et tabac) et illicites, comme le cannabis, explique-t-il. Dés l'entrée en seconde, fumer des cigarettes de tabac n'est plus interdit dans la cour. Mais le cannabis s'est profondément banalisé depuis cinq à six ans. Il a fallu prendre des mesures. ”
Les dealers à l'intérieur des lycées
Michel LOIRETTE est proviseur depuis 26 ans. Il a exercé dans plusieurs lycées et reste très attentif à la vie à l'intérieur de son établissement classé en Zep (Zone d'éducation prioritaire) (NDLR : inexact, zone difficile). “ Je suis inquiet car des produits comme le cannabis, l'herbe, se sont banalisés. Quand on prend un élève sur le fait, beaucoup sont surpris de voir que c'est interdit par la loi, souligne le proviseur. Une telle banalisation, si jeune, est vraiment un phénomène nouveau que l'on ne voyait pas comme cela ”. Difficultés à suivre les cours, baisse rapide des résultats, fatigue générale : Autant de symptômes qui permettent de détecter l'usage de ces produits chez les jeunes. Une fois qu'un élève a été pris sur le fait, les parents sont convoqués. “ On a deux types de réactions. Ceux, catastrophés, qui pensent que leur enfant est un drogué. Lors de l'entretien, les jeunes usagers reprochent souvent à leurs parents un manque de communication, précise Michel LOIRETTE. Les autres ne voient pas le mal, ils en ont consommé étant jeunes et pensent que cela passera. Dans tous les cas, si un élève est surpris une deuxième fois, l'établissement avertit la police ”. Pour mieux lutter contre le phénomène, le médecin scolaire intervient, le proviseur et d'autres enseignants s'informent sur les produits, l'état de dépendance... Des réunions sont organisées auprès des élèves pour qu'ils connaissent la toxicité des stupéfiants. “ Je suis assez pessimiste de voir tous ces "paradis artificiels" se développer. Les élèves refusent la réalité. Ils ne sont pas agressifs, un peu plus "cools", peut-être. Il y a un réel malaise et je souhaiterai que les hommes politiques et l'Etat parlent clairement de la dangerosité de ces produits, qu'ils agissent au quotidien, notamment contre l'économie parallèle que cela génère et les tensions entre gangs que l'on retrouve à l'intérieur de nos établissements. ”
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